Portrait de femmes dévoilées dans l’intimité de L’Esty

Avec une représentation publique à l’auditorium L’Esty, mercredi 15 mai et une autre réservée aux clients du cabinet Axios de la Zone d’Altaïs, le public a pu découvrir une part d’identité particulière de la femme, une vision propre et revendiquée par Jean-Paul Prat, l’auteur de cette pièce.

Dans le rôle, seule en scène, Blandine Thévenon, a incarné cinq femmes à la fois fortes, écorchée et brisées par la vie : Edith Piaf, Le Petit chaperon rouge, Judith, Camille Claudel et La Femme Adultère.
Une pièce qui n’a pas laissé insensible le public qui a pu partager son opinion à la fin du spectacle avec l’artiste et l’auteur.
Un quart d’heure d’échange où les questions n’ont pas été forcément complaisantes, pour ceux qui ont voulu en savoir un peu plus sur l’écriture et le jeu de l’actrice.

« Pourquoi c’est un homme qui a écrit ça ? » s’élève timidement une voix d’homme dans la salle.

À cette question, Jean-Paul Prat a répondu par une autre question : « Est-il possible d’entendre des femmes parlées avec l’écriture d’un homme ? ». Pour l’auteur, ce qui était intéressant : « Je voulais que ça me parle en tant qu’homme, de mes faiblesses, ma lâcheté, violence… cette pièce me nourrit sur ces points-là », avance Jean- Paul Prat.

« Pourquoi ce regard aussi grave et douloureux sur la femme ? » relance une femme,
« c’est mon choix, avance l’auteur, cette souffrance d’amour est très forte, mais c’est la grandeur de ces femmes qui a attiré mon regard. Elles sont grandes mais elles ont été piétinées dans leur vie et c’est ce qui m’a captivé.»

« Vous avancez que c’est la femme qui parle dans votre pièce, mais c’est un homme qui a écrit le texte, c’est difficile à comprendre ! » Interpelle une spectatrice.
Blandine Thévenon monte alors au créneau : « Je ne récite pas un texte, je vis ce rôle de femme. »

Cette pièce qui a déjà été jouée dans des salles de théâtres, des églises, peut également être jouée chez des particuliers.

“Blandine Thévenon et Jean-Paul Prat, l’auteur de la pièce “Femme(s)”, ont largement échangé avec la salle pour défendre une vision particulière de la femme avec la volonté de délivrer aussi un message d’espoir pour surpasser la désespérance.”